Les crises d’angoisse peuvent-elles me tuer ou me fragiliser ?
Il n’y aura aucun suspense à cette question, la réponse est non, définitivement, l’angoisse ne tue pas et ne vous affaiblit pas. Si vous éprouvez le contraire en vivant une crise, c’est normal ! On pense vraiment qu’on va crever, que c’est la fin, qu’il faut se protéger, fuir la situation rapidement et ne pas s’y confronter de nouveau. Les symptômes peuvent être violents : certains tremblent comme une feuille quand d’autres vivent complètement leurs crises intérieurement, d’autres encore peuvent vomir, avoir chaud, ou froid, des palpitations, le cœur qui s’accélèrent, etc – voir l’article sur les crises d’angoisse. Les symptômes physiques étant ce qu’ils sont, et le cerveau en rajoutant une couche en donnant de fausses alertes et de mauvaises interprétations, cela donne un cocktail explosif de peur de devenir fou ou de peur de mourir.
Les crises d’angoisse peuvent être terrifiantes, laissant souvent les personnes se demander si elles peuvent entraîner des conséquences graves. Il est essentiel de comprendre que, bien que très éprouvantes, les crises d’angoisse ne sont généralement pas mortelles. Elles peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale et physique si elles ne sont pas abordées.
Les risques physiques
- Symptômes physiques intenses : Pendant une crise d’angoisse, le corps peut réagir de manière intense avec des symptômes tels que palpitations, difficultés respiratoires, sueurs excessives, etc. Bien que ces sensations soient effrayantes, elles ne causent généralement pas de dommages permanents.
- Épuisement physique : Les crises fréquentes peuvent entraîner une fatigue physique due à l’activation du système nerveux sympathique. Il est crucial de reconnaître ce lien et de prendre des mesures pour réduire le stress.
Les risques psychologiques
- État d’anxiété généralisé : Les crises d’angoisse non traitées peuvent contribuer au développement d’un trouble anxieux généralisé, affectant la qualité de vie quotidienne.
- Évitement des situations : La crainte de déclencher une nouvelle crise peut conduire à l’évitement de situations, limitant ainsi l’expérience de la vie quotidienne.
Stratégies de gestion
- Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : Apprendre à identifier et à changer les schémas de pensée négatifs.
- Techniques de relaxation : Pratiquer la respiration profonde, la méditation, ou le yoga pour calmer le système nerveux.
- Activité physique régulière : L’exercice régulier peut aider à réduire le stress et à renforcer la résilience physique.
- Consultation professionnelle : Un professionnel de la santé mentale peut fournir un soutien adapté et des conseils spécifiques à chaque individu.
Il est important de chercher de l’aide si les crises d’angoisse deviennent fréquentes ou interfèrent significativement avec la vie quotidienne. Avec une approche proactive et des stratégies de gestion appropriées, il est possible de minimiser l’impact des crises d’angoisse sur la santé globale.
Lila Mekaoui – Médecin psychiatre à l’hôpital Saint Anne à Paris et co-fondatrice de BloomUp – application mobile contre la dépression
Pendant une attaque de panique, tout le corps se met en hyper-vigilance. Certains organes se mettent en veille, et donnent le sentiment d’être mal, et au contraire d’autres organes se mettent en hyper-éveil. On peut tout entendre, tout percevoir, le cœur bat plus vite… Cela engendre de l’angoisse. Pendant une crise, le corps fait marcher les glandes surrénales qui produisent les hormones du stress : adrénaline et noradrénaline. Ces hormones sont en quantité limité, lorsqu’on a secrété toute l’adrénaline, l’attaque de panique s’arrête, forcément.
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